En 6ème, j’étais passionnée de cinéma, tellement que je voulais être celle qui verrait les films en premier. J’ai très vite compris que si je voulais les voir avant tout le monde, il fallait les faire et que le monteur était celui qui voyait le film dans son ensemble avant les autres. C’est devenu une vraie passion pour moi.

En 3ème, j’ai été faire les journées portes ouvertes du lycée Suger pour son option cinéma et j’en ai profité pour aller voir aussi le BTS. J’ai tout de suite été conquise, mon parcours était tout trouvé. Je n’avais pas les moyens de faire des écoles de cinéma payantes et en tant que lycéenne à Suger, j’avais suffisamment vu le fonctionnement du BTS pour savoir que la formation y était de qualité.

Le BTS m’a appris la technique et la rigueur du montage (qui peut en décourager plus d’un au début), les cours de DLA m’ont donné des clés culturelles, mais le sens artistique du montage vient surtout avec la pratique.

Après mon BTS, j’ai intégré une licence de réalisation directement en 3ème année. Cette année n’était pas nécessaire, le BTS étant déjà suffisamment professionnalisant, mais ça permet d’avoir des conventions de stage et de se faire des contacts, de commencer progressivement à travailler tout en gardant un statut étudiant.

J’ai commencé à travailler pour des émissions de télévision en tant qu’assistante monteuse, puis pour de la publicité et de l’institutionnel. L’avantage de la télévision c’est qu’il y a du travail tout le temps, mais je me suis rendu compte assez rapidement que ce n’était pas pour ce genre de montage que j’avais voulu faire ce métier.

Ce qui me plaît c’est la fiction. J’ai donc commencé, en parallèle de mon travail, à monter plein de courts métrages de fiction, d’abord bénévolement, puis de plus en plus pro.Très vite, j’ai acquis une bonne réputation auprès de certains réalisateurs et le bouche-à-oreille à fonctionner.

Je vis du montage de fiction (court-métrage, séries, clips, longs, fiction sur Youtube) depuis presque 6 ans maintenant et ça me plaît toujours autant.

Il y a un an, j’ai décidé de me lancer également dans la réalisation. J’ai réalisé un court métrage qui s’appelle “Je suis nue”, qui parle de revenge porn. Le film a eu un succès critique et public assez rapidement. J’ai été repéré par le CNC qui m’a amené au Festival de Cannes en tant que talent émergent, j’ai également intégré la commission du CNC/talent en septembre 2019 et je suis actuellement en train de développer mes futurs projets de réalisation.