Quand la langue s’apprend avec du rythme, avec un beat, des pas de danse et quelques notes de musique. Carnet de voyage Suger. 

Une programmation qui, pour sa partie anglophone, s’est proposée de faire découvrir le Harlem des années Blaxploitation dans les années 70’s, le Bronx de ces mêmes années DJ Cool Herc qui ont fait résonner le hip et le hop sur le dance floor. C’est le spécialiste du hip-hop Somy King et son acolyte DJ Junkaz Lou qui nous ont embarqués en voyage direction le Bronx des années 70’s et 80’s. Cette conférence immersive sur le hip-hop de la old school à la new school, accompagnée d’un DJ set dans les règles de l’Art avec Junkaz Lou aux platines. Mama de TG4 s’est essayée aux platines à l’Art du scratch, jouant du cross-fader pour recréer ce break beat inventé par DJ Grand Masterflash qui allait bousculer l’Histoire de la musique. A voir en vidéo DJ Junkaz Lou avec Mama aux platines, façon Grand Masterflash.

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Le hip-hop, ce mix jazz, funk, R’n’B qui puise ses racines dans l’Histoire de la voix noire-Américaine, devait nous inviter à creuser derrière les mots l’essence d’un mouvement engagé qui est né du ghetto. Direction Harlem, 2 films documentaires au programme, présentés par l’artiste DJ, graffeur et journaliste KapiOne. Le premier, « Made in Amerikkk », réalisé par Claude Santiago, est un film qui retrace le parcours militant des Last Poets, ceux qui faisaient de la poésie leur âme autant que leur arme, scandant la Black Revolution aux côtés des militants du black Power mouvement au son de « When the revolution comes… ». Le deuxième documentaire, « Havanna Hip-hop underground », réalisé par Yve Billon, est une perle cinématographique qui filme les premiers pas d’un hip-hop militant à Cuba, des artistes graffant sur les murs les portraits du Ché, d’autres chantant la lutte pour la liberté du Peuple. Le Hip-hop c’est à la fois de la danse, du graf et de la musique et c’est surtout un mouvement. A écouter pour en savoir plus, l’émission radio animée par les 2nde 7 avec KapiOne au micro qui raconte l’Histoire du mouvement.

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Qui dit Hip-hop dit « don’t believe the Hype », chantait Public Enemy, les premiers dissenters qui ont fait de l’Art du diss une tribune politique. De l’art du witticism Shakespearien à l’Art du Diss, il n’y avait qu’un pas. C’est ce que mettent en lumière les élèves de Tale Spé Anglais dans une émission radio qu’ils consacrent à l’Art du diss, avec KapiOne au micro. Avec eux, nous découvrons le Hip-Hop west-coast made in Compton, Los Angeles, de NWA, Ice T, Dr Dré. Fini les années Harlem old school, c’est la new school qui donne ses lettres de noblesse au hip-hop. De l’ombre à la lumière, passant du cercle de la communauté à la scène Hip-Hop, les cultures urbaines se popularisent. Vous pouvez écouter l’émission radio ici.

https://soundcloud.com/user-833985177/2335a

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Qui mieux que Myriam, une ancienne élève de Suger pouvait nous raconter le Harlem d’aujourd’hui et nous faire revivre le Harlem de 2008, un Harlem en pleine gentrification qu’elle a découvert à l’occasion d’un échange scolaire Suger avec la Frederic Douglass Academy de Harlem. En plein cœur de l’élection qui allait renverser l’Histoire, on ne se disait plus Hello mais Obama ! Clin d’œil également à la photographe Martine Barrat, « picture girl » de Harlem. Les élèves avaient ramené de leur voyage un film « Harlem Sweet Harlem ». Quelques images ci-dessous.

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Après la projection du film « Harlem sweet Harlem », réalisé par d’anciens élèves à l’occasion de leur projet voyage, il fallait que cette semaine internationale nous emmène en voyage. C’est l’artiste pochoiriste NoBad, du collectif Le Mur 93 qui a construit pour nous tous ce voyage, avec les élèves option Art Plastique à la bombe. Ensemble ils ont réalisé une fresque mapmonde géante pour habiller les murs du couloir de langue du lycée. Ils ont d’abord appris à graffer à l’horizontal sur carton plume, puis se sont jetés enfin sans filet à la verticale sur les murs du lycée. Le résultat est ébouriffant. A chacun sa ville, son blaze, ses couleurs et son style pour cette réalisation collective. A voir en image ci-dessous.

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Et enfin, pour clore en beauté cette semaine musicale internationale, les élèves se sont prêtés au jeu d’un battle d’éloquence multilingue qui les conduira pour les plus audacieux sur l’avant-scène du concert de Leto le 18 Juin à la Courneuve. Ils ont été initiés à l’Art de l’éloquence de voix de maître par le slammeur Dionysien Loubaki, à l’initiative du collectif Eloquentia. Avec Loubaki, ils ont donné de la voix, du corps et de la prestance sur scène, avec des textes écrits en classe. Ils ont allié la rime au rythme de l’anaphore, toutes les figures de style n’ont plus de secret pour eux, car désormais ils l’ont le style, dans la peau. Un aperçu ci-dessous.

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Un peu plus tôt dans la semaine, entre Naples et Bari, on esquissait quelques pas de danse. Les élèves de Seconde 1 et 2 ont en effet eu le plaisir de découvrir les danses traditionnelles du Sud de l’Italie en compagnie de Tullia Conte de SuDanzare. Cette association poursuit des actions pour la diffusion des danses traditionnelles, réconciliant des éléments de la culture italienne, du théâtre classique et de la danse moderne, dans le but de promouvoir des échanges culturels entre l’Italie et la France. En dansant la tarantelle, chacun a pu libérer toutes ses énergies et échanger autrement avec ses camarades.

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Au même moment, les élèves de 1ère 1 et 2 voyageaient dans le temps en parcourant l’histoire de la chanson “Bella Ciao” avec leur professeur d’histoire Anthony Crézégut et la documentariste Morena Campani. Une conférence rythmée par les chants des mondine, ouvrières des rizières de la plaine du Pô, et des partigiani italiens. Les élèves ont exploré les différentes versions de la célèbre chanson et chanté avec entrain les notes de ce qui est devenu un hymne à la liberté.

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Le lendemain, d’autres chansons résonnaient entre les murs de la webradio du lycée. L’omniprésence du motif de la ville dans la chanson italienne a fait l’objet d’une réflexion sous forme de podcast conduite par les élèves de Terminale Esabac. De Bologna de Francesco Guccini à Napule è de Pino Daniele en passant par les morceaux de musique trap plus récents, plusieurs chansons ont été décortiquées et analysées sous le prisme de la ville.

 

Ecoutez les créations des élèves ! https://soundcloud.com/user-628979877-500858428/sets/citta-e-canzone