De parents ivoirien et togolais, Eunice a grandi aux côtés d’un frère aîné « brillant » comme elle le décrit avec fierté. Elle a fait sa scolarité à Saint-Denis : collège Lurçat, lycée Suger où elle décroche un « double bac » : ES binational franco-italien. Le plus gros déclic de son parcours scolaire a été sa première rencontre, par hasard, avec Stéphane de Freitas, le créateur d’Eloquentia, venu présenter son concours dans son bahut. « Il nous a dit que l’on peut réussir, nous, les enfants de banlieue. On peut devenir des exemples. Je n’avais jamais entendu ça ! Lorsque je suis sortie de la salle, j’étais boostée et j’ai dit une chose que jamais je n’aurais pensé dire et assumer : je veux aller à Paris 8 ! Moi qui voulais fuir Saint-Denis après le lycée ! »
Encouragée par sa prof, elle s’inscrit au concours d’entrée à Sciences Po, qu’elle peut intégrer grâce à une convention d’éducation prioritaire dont bénéficie son établissement. Elle réussit le concours d’admission, mais est recalée au concours d’admissibilité, malgré son potentiel et sa personnalité exceptionnelle remarqués par le jury. Un échec en demi-teinte qui lui laisse un goût amer jusqu’au jour où sa professeur, Madame Ikene, lui parle du concours Eloquentia. « Elle a vu en moi ce que je ne voyais pas moi-même. Je lui serais à jamais reconnaissante. C’est elle qui m’a inscrite au concours. » Sur son chemin de préparation, Eunice manque cruellement de confiance en elle. « Je ne voyais pas ce que j’avais de si particulier, et comment je pouvais rivaliser avec les autres candidats. Je n’y connaissais rien au discours d’éloquence. » « Quand j’ai rencontré Eunice pour la première fois, j’ai vu son potentiel. C’était un diamant couvert de terre », nous confie Wanis Hannachi, son coach durant toute la formation et préparation au concours Eloquentia.
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